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La bataille d'Issos (334 av.J.-C) entre Alexandre le Grand et Darius III (mosaïque romaine découverte à Pompéi).

dimanche 13 décembre 2015

[DBA] Les Pictes bousculent les Galates mais perdent !

Lors de la soirée jeu d'Orléans Wargames du vendredi 4 décembre 2015, j'ai joué une partie de DBA contre Tamorky (aka Amaury) et ce fut une bataille tendue et très indécise en voici le récit succinct.

Un déploiement atypique de ma part en deux corps !


Je jouais les Pictes qu'un membre du club m'avait prêté pour l'occasion. Les pictes (II/68a Pictish Army 211-499 AD) étaient composés d'un général de la LCh (de la cavalerie), de 2 LH, 6 Spears et 3 psilois (aggression de 1). Les Galates de Tamorky (II/30c Galatian 64 - 25 BC) étaient composés de : 3 unité de Cavalerie (dont le général), 6 blades, 3 Psilois (aggression de 1) 

La ligne de front Galate peut faire peur.
A noter les superbes peinture des boucliers.

 La ligne d'Amaury était assez impressionnante avec du Psilois pour tenir du terrain difficile, des Blades en grand nombre pour aller au contact de mes fantassins et de la cavalerie pour me flanquer et/ou apporter le surnombre au bon moment.

J'ai déplacé mes deux unités de LH vers mon centre pour le combler.
Un bonne idée pour une fois de ma part.

Une fois mon déploiement effectué, je me suis rendu compte que ma LH sur mon flanc gauche serait plus utile au centre pour menacer et eventuellement "Zoqué" les blades d'Amaury selon son axe d'attaque. Bien m'en a pris et aussi le dé de PIP à 5 ou 6 m'a bien aidé pour réaliser ce mouvement qui semble avoir posé un problème supplémentaire à mon adversaire.

La LH s'est sympathique pour aller porter la menace chez l'ennemie,
surtout si elle est supportée (+1 en support de rang arrière).

La LH (Light horse), autrement dit la cavalerie légère se déplace jusqu'à 4 unités de mouvement et apporte un bonus de +1 au combat si elle est supporté par une autre LH à l'arrière. Elle passe donc de 2/2 à 3/3 si elle est supportée. donc, pour la LH le déplacement en colonne s'impose...

J'ai placé général (LCh) en gardien du camp !
C'est le traumatisme du dernier tournoi
où j'ai perdu mes généraux en raz campagne !

Sun Tzu disait « Ainsi, le bon stratège manipule l’ennemi tout en cachant ses propres intentions ». Donc, ma précédente défaite contre Amaury en tournoi DBA avec la perte de mon général qui avait scellé ma défait cuisante, m'a conduit à laisser mon gégnéral garder le camp. Pour le coup il n'a pas bougé de la partie et ne m'a pas manqué non plus !

 
Les trois corps de Tamorky sont en échelon refusé !
Mais mes unités de LH veille au grain.


Donc mon plan était d'aller cogner les spilois adverses en 1 contre 1 sans bonus (pas de débord ni ne support pour les spilois : merci à Sandchaser pour les conseils). J'espérais un résultats plus ou moins équilibré avec 1 perte contre 2 ... évidement le manque de chance à ce moment crucial m'a handicapé. J'ai perdu mes 3 spilois ! Cela commençait mal pour moi avec la préssion supplémentaire que la prochaine perte terminerait la partie pour moi !

 
Mes Psilois ont été éliminés en un seul tour par les psilois adverses.

 Aprés cette escarmouche fatale, j'ai donc essayé de me resaisir en compliquant la tâche à Amaury et j'ai donc partagé ma ligne de Spears en deux et envoyé une partie sur mon flanc droit contre sa cavalerie pour l'empécher de rejoidre le centre du terrain. L'autre partie de mes spears, je l'ai a rapproché de ma LH pour former une nouvelle ligne de bataille au centre. C'était osé avec seulement 8 unités à opposer aux 12 d'Amaury qui pouvait me flanquer à tout moment.

J'ai réussi à repousser l'attaque du flanc droit de Tamorky
Amaury a donc normalement essayer de flanquer mon aile gauche mais de bon jets de dés cette fois-ci m'ont permis de repousser cette attaque et j'ai même réussi à lui causer quelques pertes !

Les psilois et blades de Tamorky forme une équerre mais renversée !

Ma LH se retrouve un peu toute seule pour contenir les Blades et Psilois d'Amaury, mais elle tient bon et avec une unité de spear bien positionnée, je l'ai empêché de venir au contact de ma LH... mais pour combien de temps ?



Ma LH est au contact pour repousser les psilois et voir même les éliminer.


Les Blades d'Amaury restent figés au centre, je vais en profiter pour porter l’estocade contre ces cavaliers sur mon aile droite. Alea jacta est !


Les blades de Tamorky sont zoqués !



Je tente ma chance sur mon aile gauche contre la cavalerie de Tamorky.


J'ai donc attaqué la cavalerie d'Amaury sur mon flanc droit avec un presque succés. Je l'ai conduit à faire reculer ces unités et même en accoler une au bord de la table (un prochain recul lui serait fatal). Un jet de dé raté entre ma spear (+4 contre les monté) et son unité de cavalerie (+3 contre piéton) scelle le destin de mon armée... le prochain tour me sera le dernier !

fin de partie, j'ai perdu 4 plaquettes contre 3 à Tamorky !

Amaury attaque au centre avec ces Blades qui cette fois-ci ne ratent pas l'occasion de terminer le travail et élimine enfin ma 4eme plaquette. Bien joué !

Conclusion :

Et bien ce fut une partie haletante avec beaucoup de rebondissements. J'ai failli perdre très rapidement, avant de prendre le dessus au milieu de la partie pour arriver à un équilibre dans les pertes de part et autre. Puis le destin à choisi : mon attaque qui devait me faire gagner (avec de fortes probabilités) rate et le tour suivant et logiquement je perds !

J'ai passé un très bon moment de jeu avec Amaury et j'ai apprécié cette partie indécise de bout en bout. Un grand merci à Sandchaser, notre juge, arbitre, stratége de guerre pour ses conseils toujours avisés et à Bertrand et Gérald pour le prêt de ces armées trés agréables à jouer. Pour le coup c'est bien de tester une armée avant de l'acheter ....

A suivre...  

samedi 12 décembre 2015

[DBA] Des Pictes à la peine !

Lors de ma dernière séances de jeu à l'association Orléans Wargame, j'ai joué deux parties de DBA contre Bertrand et Tamorky avec à la clé deux défaites, mais pour une fois pas expéditives !

Cet article retrace le déroulé de ma première partie qui m'a opposé aux Parthes de Bertrand (II/37). Je jouais les Pictes prêtés par Gérald un nouveau membre du club
Cette armée (II/68a Pictish Army 211-499 AD) étaient composés d'un général de la LCh (de la cavalerie), de 2 LH, 6 Spears et 3 psilois.

Un face à face entre Spears et Chevaliers Cataphractés !

Mon déploiement en tant qu'attaquant consistait à mettre mes pilois sur mon flanc droit, sur mon centre j'avais positionné mes spears (6 plaquettes) avec en plus le général en soutien et sur le flanc gauche mes deux unités de Light Horse.

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Mon idée était d'aller foncer sur la colline que je croyais en mauvais terrain (bad going) alors que Bertrand me l'avais dit plus d'une fois qu'il s'agissait d'une colline douce. En fait, j'avais trop focalisé mon action sur le double mouvement possible des psilois pour atteindre la colline... Pour le coup j'ai loupé (encore une fois) mon déploiement et donc les match-up sur mon flanc droit n'étaient pas en ma faveur avec Psilois contre chevalier en terrain clair (donc sans bonus défensif pour les psilois !).

Mon camp avec une manade de taureau
et un dolmen avec des pierres de Bretagne !
J'en profite pour remercier le membre de l'association qui m'a prêté ses Pictes (que Bertrand lui avait cédé récemment !). Il a réalisé un camp avec des petits galets en provenance de Bretagne pour fabriquer une réplique de dolmen très convaincante ! Bravo à lui... J'ai mis à coté une plaquette avec des taureaux pour le fun ... on ne se refait pas :-))

 
Mes Psilois sont partis nargués les chevaliers
qui vont dévaler la pente pour les punir !

Si j'ai appris une leçon de mes défaite contre Bertrand, c'est qu'il faut réfléchir un peu avant d'attaquer. Donc, désormais je calcul un peu plus mes possibilités d'attaque avant de les lancer et surtout j'ai compris comment fonctionne la marche arrière pour essayer de reformer une ligne en cas d'attaque avortée.

Sur mon flanc gauche et au centre, je temporise !
Les broussailles ont été des points de fixation des flancs des deux armées, il ne s'est rien passé de se coté là. Sans doute j'aurais dû essayer de menacer le flanc droit de Bertrand avec mes LH.

Les chevaliers de Bertrand ont décimé ma ligne de Psilois.


Après une attaque de mes psilois qui avec surprise vont infliger deux pertes aux unités de chevaliers et LH des Parthes... avant de prendre normalement le bouillon contre les chevaux cataphractés !

J'ai reconstitué une ligne de front sur mon centre/flanc gauche !
Les Spears ont un peu résisté avant de céder sous le nombre des montés Parthes.

Mon front est percé et la défaite n'est pas loin.

Photo finale : Le général Parthes triomphe sur les Pictes !
La partie s'est terminée avec ma quatrième perte et pour une fois j'ai résisté un peu plus longtemps qu'à l'habitude contre Bertrand. Mais un mauvais déploiement est très dur à rattraper contre Bertrand qui avec sa très grande expérience ne rate pas les opportunités de terminer une partie en exploitant les failles du dispositif adverse. 

Bref, au bout de presque un an de pratique de la règle, je commence à me sentir un peu plus à l'aise lorsque je joue à DBA et je commence à avoir quelques réflexes salvateurs. La tactique vient aussi mais je joue trop d'armées différentes pour bien en maitriser une parfaitement. J'ai donc un gros travail de peinture en perspective et une relecture minutieuse de la règle pour encore mieux la connaitre (vivement sa traduction par Nicolas !).

Le récit de cette partie vue par Bertrand, c'est ici sur son blog.

A suivre... 

mardi 8 décembre 2015

[J'ai lu] Ruses diplomatiques et stratagèmes politiques de Polyen.


J'ai lu récemment le recueil des "Ruses diplomatiques et stratagèmes politiques" de Polyen, publié aux éditions Mille et une nuits (2015).


Polyen un orateur et écrivain militaire grec né en Macédoine au milieu du IIe siècle ap. J.-C. Il était avocat sous le règne des empereurs Marc-Aurèle puis de Lucius Verus. Au commencement de guerre contre les Parthes, Polyen adresse à Lucius Verus un recueil de ruses de guerre intitulées Stratagèmes (Stratêgêmata). Il est composé de huit livres qui retracent les stratagèmes utilisés pendant les périodes classiques et hellénistique de l'histoire Romaine et Grecque. Ces livres témoignent aussi de l'histoire des Scythes et des Perses. 

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La 4e de couverture.


Les huit livres à l'origine recensaient 900 stratagèmes, ordonnés de manière chronologiques, par ordre de noms des rois, de généraux et de peuples. 

Le livre des Ruses diplomatiques et stratagèmes politiques reprend toutes les anecdotes et paragraphes qui se référent à la duperie de politique intérieure et de la ruse diplomatique. 

Il s'agit donc d'un petit livre de poche de 150 pages qui compile un ensemble de ruses et stratagèmes qui ont été utilisés par différents souverains et/ou chefs de guerre durant l'antiquité pour gagner des batailles, des sièges, renverser des tyrans ou prendre le pouvoir.


Les stratagèmes politiques consistent notamment dans la corruption, le bluff, la manipulation, les pièges, la trahison, la persuasion, la division, l’instrumentalisation de l'athlétisme et du théâtre... Les stratagèmes diplomatiques proposés par Polyen passent par la dissimulation, la discréditation, la tromperie, la dissuasion, le noyautage, la diversion, le parjure...

Conclusion :

J'ai trouvé ce livre fort intéressant mais aussi déconcertant. Il est très intéressant car il compile des anecdotes et histoires sanglantes, étonnantes et parfois cocasses à l'époque des rois Perses, des tyrans de Syracuses, des chefs de guerre Lacédémoniens (Sparte). Mais ce recueil de Polyen est aussi déconcertant car les ruses énoncées sont souvent le fait de tyrans qui n'hésitent pas à éliminer tous leurs prisonniers qu'ils soient guerriers ou civils. 

Néanmoins, la lecture de ce livre m'a permis de voyager et survoler rapidement l'histoire de l'antiquité aux temps de la mythologie grecque jusqu'au début de l'Empire Romain. On y découvre des faits de guerre au temps notamment des guerres du Péloponnèse avec les Spartiates, les intervention des Galates, des Carthaginois, et surtout des Perses.

Ce livre se lit donc rapidement et la postface de Benoît Clay donne un éclairage très important pour comprendre l’œuvre de Polyen et est complémentaire à la pratique de la règle De Bellis Antiquitatis pour mieux appréhender les armées antiques du livre premier.