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La bataille d'Issos (334 av.J.-C) entre Alexandre le Grand et Darius III (mosaïque romaine découverte à Pompéi).

jeudi 28 avril 2016

[DBA] Les croisés tardifs arrivent en retard sur le champ de bataille.

A l'occasion d'une soirée jeu à l'association Orléans Wargames, j'ai poussé du plomb avec Bertrand sur la règle DBA. Nous avons décidé d'une opposition anachronique entre Croisés Tardifs (IV/17) et Vikings (III/40a).

Une sacrée opposition Blades contre Chevaliers et Spears !
L'armée de Bertrand se composait de 4 chevaliers (3Kn), 5 spears (Sp) et 3 cavaliers alliés (2x Cv et 1 LH). A noter les superbes peintures de guerre des croisés de Bertrand et non moins belles bannières les accompagnant... comme on dit ça claque à l’œil ! Les viking quant à eux comprenait 10 blades fast (3Bd) et 2 blades solides (4Bd).


Le sort a décidé que l'initiative revenait à Bertrand avec 1 en agressivité et moi-même à 4, j’avais peu de chance de l'obtenir. L'avantage est qu'en étant attaquant, je me place en second et choisis mon coté ! Ce qui est une bonne chose pour trouver un bord de terrain avec des éléments difficiles pour se protéger d'une avance trop rapide de son adversaire au premier tour (du style chevauchée avec de la LH vers le camp adverse pour le razzier !).

L'ordre de Jérusalem au premier plan !


La très belle armée de Bertrand !

Les bannières sont tout bonnement superbes !

Le placement initial en J des vikings et en T des croisés !

Le premier mouvement et la LH des croisés qui cherchent mon camp.


L'unité de LH est en fait des Turcopoles
(il s'agit de combattants auxiliaires des croisés,
souvent des archers, montant des chevaux arabes, équipés et habillés à la turque)
.

Le déploiement croisés et les vikings en haut de l'image qui attende leur heure.
Les premiers combats arrivent.
Mon plan de bataille était très simple, n'ayant aucune chance de vaincre les chevaliers qui tuent au simple, je visais à attaquer les spears déployés sur l'aile gauche Bertrand et essayer de temporiser du coté des chevaliers de l'aile droite croisés. 

Bertrand a essayé de prendre mon camp avec un élément de LH mais j'ai détaché deux unités de blades pour le contrer. Une prise de flanc et un résultat favorable au dé plus tard, la menace avait disparue.
(Pertes : Croisés = 1 / Vikings = 0).

Sur mon flanc gauche j'avais à faire à 3 éléments de chevaliers et mon astuce a consisté à ne pas lui faire face mais de me laisser contacter sur le flanc. De ce fait, je n'avais qu'une unité de menacée (avec un recul impossible certe!) et je gagnais un tour pour rapprocher mes blades de mon aile droite vers les spears adverses.

La chance était de mon coté, le chevalier qui contactait mon flanc devait subir un recul !

Les blades de l'aile droite partent au combat contre les spears adverses.
Comme je n'ai pas subi de perte lors du tour de Bertrand, prudemment je faisais reculer mon unité bien trop proche de la ligne de chevaliers adverse (bon, avec 2 au dés de PIP, je n'avais finalement pas trop de possibilités de manœuvres).

Bertrand me recontact à son tour sur mon flanc gauche.

Ce coup-ci le perd une blade au combat contre les chevaliers.
Donc, Bertrand me recontact le flanc gauche lors de son tour avec ses chevaliers et malgré le rappatriement d'une unité de Blade en provenance du camp pour apporter un malus de débord, je perds une de mes unités sur un recul impossible !
(Pertes : Croisé = 1 / Vikings = 1)

Les blades enfoncent la ligne de spears adverses.

Sale temps pour mes blades contre les chevaliers, ils se font proprement laminer !
Bertrand poussa donc à l'attaque fort logiquement ses chevaliers contre mon flanc gauche et à nouveau je devais perdre une unité toujours sur un recul impossible. Bon, d'un autre coté n'ayant qu'une unité à la fois faisant face aux chevaliers, je ne pouvais perdre qu'au maximum qu'une unité par tour ! Ce temps gagné, je devais l'exploiter en attaquant fortement la ligne de spears adverse !
(Pertes : Croisés = 1 / Vikings = 2)

La cavalerie adverse arrive tout doucement sur le champ de bataille,
mais n'est-ce pas trop tard ?

Au premier j'ai réussi à déborder une unité de chevlier.
Sans doute le momentum de la partie ?
La partie avance et je sens qu'elle va ce jouer à ce tour. En effet, Bertrand a essayer de déborder mes 3 unités de Blades partis attaquer les Spears de son flanc gauche. J'aurais donc un combat avec un malus de -1 (ce qui rétabli le rapport de force Bl/Sp à 4/4) et deux autres sans malus. Pour le coup je perd un combat (celui avec le malus) et en gagne un. (Pertes : Croisés = 2 / Vikings = 3)
 
De l'autre coté du champ de bataille, j'ai réussi à déborder la ligne de chevaliers de Bertrand et donc j'aurais un combat avec un rapport de force de 2/2 (Kn 3 points de force contre les piétons et -1 pour le débord et Bl 3 PF contre les montés et -1 pour le débord). Ensuite tout est question de jet de dés. En l’occurrence ils m'ont été favorables. Je réussi à faire reculer l'unité de chevalier !

Je n'ai pas perdu au tour de Bertrand, à moi de contre attaquer !
Lors de mon tour, ayant senti le vent du boulet de canon, je me dois d'attaquer avec le maximum de réussite les unités de spears adverses pour éviter de perdre au tour suivant (j'ai perdu 3 unités et Bertrand 2). Donc, je m'en vais attaquer l'unité de chevalier détachée de sa ligne en tentant une prise de flanc et je fais de même avec l'unité de spears à l'extrême gauche du dispositif croisé. Au centre, je détache 2 unités de blades pour essayer d'éliminer l'unité de spears isolée.

Un chevalier est en mauvaise posture.

La victoire arrive sur le fil pour les viking.
J'ai donc 3 combats a mener lors de mon tour avec à chaque fois des prises de flancs ou débords infligeant des malus à mon adversaire. Je réussi à éliminer l'unité de chevalier sur un recul impossible. (Pertes : Croisés = 3 / Vikings = 3).

Je gagne un combat contre l'unité de spears au centre (Pertes : Coisés = 4 / Vikings : 3). Mais je perds le dernier combat malgré un débord et un recul normalement impossible pour l'unité de spears. Heureusement, je ne subis qu'un recul.


Fin de partie : les Vikings ont repoussés les Croisés !
Conclusion : 

J'ai remporté la partie sur le fil en renversant une situation bien compromise. Ce qui a fait pencher la balance de mon coté est que Bertrand n'a pas attaquer de front mes Blades avec ses unités de chevaliers du corps principal. J'ai réussi avec un peu de chance à contrer la prise de mon camp et à retarder l'avance de la ligne de chevaliers vers le centre de mon dispositif. Ce temps en tour de jeu, m'a permis de provoquer des pertes sur la ligne de spears adverses (2 contre 1 perte pour les vikings). 

La victoire se joue en fait sur la perte de l'unité de chevalier de Bertrand. Sans elle, le tour suivant j'aurais sans doute perdu car j'aurais eu à gérer 5 groupes d'unités et la cavalerie alliée des croisés serait enfin entrée en jeu. C'est un élément notable de cette partie que les 3 unités adverses n'ont pas participé à la bataille (les alliés des croisés) alors que toutes mes unités ont participé à celle-ci.

Voilà donc une partie comme je les aime, tendu du début à la fin, où chaque camp à eu l'opportunité d'emporter la victoire. J'ai beaucoup apprécié cette rencontre avec Bertrand où j'ai appris que la manœuvre doit être bien maitrisée pour pouvoir influencer directement le sort d'une partie à DBA.



A la prochaine ...

mercredi 20 avril 2016

[A la charge] Roncevaux, Roland reussi à s'échapper mais perd la partie contre les Vascons.

Il y a quelques temps déjà, j'ai proposé à Benoit de rejouer la bataille de Roncevaux (15 août 778) avec les règles "A la charge" conçues par Florent Coupeau que nous pratiquons régulièrement. Nous nous sommes donc retrouvé à la bonne pioche à Orléans pour faire revivre l'histoire de la "geste" de Roland essayant de se sauver du piège tendu par les Vascons. 

Voici un petit compte rendu rapide de cette partie où j'ai joué Roland et Benoit les Vascons sur le scenario n°1 : "Roncevaux, 15 août 778 : La mort de Roland", Benoît tentant de m’empêcher de sortir l'arrière garde de l'armée franque de la la vallée de Roncevaux. 

La carte et les pions triés mais non séparés... ouf !

Roland, les différentes unités et les deux bagages.
Le premier joueur désigné par le scénario est le joueur Vascon (basques), donc Benoît. Le nombre de tour est fixé à 7.

L'ordre de bataille est le suivant :

L'armée franque dispose en plus de Roland, préfet de la marche ee Bretagne,  4 unités de cavalerie (force : 4, 3, 3 et 2), 4 unités d'infanterie (force : 3, 2, 2 et 2), 2 unités d'archers (force 1) et 2 bagages.

L'armée Basque comprend outre Loup duc de Gascogne, 2 unités de cavalerie légère, 7 unités de montagnards basques (tireurs sans malus au combat), 5 unités d'infanterie et 1 d'archers.

Le set-up initial : les francs (pions rouges et verts)
sont entourés de vascons (pions bleus) !
Les règles spéciales du scenario concernent la cavalerie franque (2 unités de cavalerie bretonne exactement) qui peut retraiter si elle est attaqué à condition de réussir un jet de 5 ou 6 sur un D6. La seconde règle spéciale indique que la cavalerie basque (2 unités de cavalerie légère) ne peut charger.

Les conditions de victoire sont les suivantes :
Pour le joueur franc pour obtenir une victoire majeur il faut réussir à faire sortir par le bord gauche de la carte 1 bagage et 3 unités ou 5 unités sans bagage. Si seulement 4 unités (hors bages) reussisent à s'échapper,  le joueur franc obtient une victoire mineure. Si l'une ou l'autre condition de victoire franque n'est pas remplie, le joueur Vascon obtient une victoire majeure au tour 7.

Début du 2e tour, la pression est mise sur Roland par les Vascons !
J'ai déjà perdu 3 unités.

Les Vascons s'attaquent à mes bagages avec des tirs à distance.

Mon unité de cavalerie est bien isolés au nord de la carte
(elle mobilisera néanmoins beaucoup de forces à Benoit pour rien)


Fin du 2e tour, j'ai perdu un bagage
et je ne suis pas en position pour sortir des unité (à gauche de la carte).
Il ne me reste plus que 8 unités.

Début du 3e tour, j'arrive à me défaire de l'emprise des Vascons
et commence à avancer vers la sortie !

Benoit rapatrie ses forces du haut de la carte vers mes unités ...
ça va être juste pour moi.

Je réussis à sortir une unité de cavalerie et Roland est proche de la sortie.
J'ai quand même perdue dans le tour 2 bagages et 2 unités de piétons.
C'est ici que je perds la partie !

Les 5 et 6e tours, il ne se passe pas grand chose, je sors Roland sans combattre.

7e et dernier tour, je sors ma troisième et dernière unité.
L'unité de cavalerie est partie à travers la montagne rejoindre Roland,
mais en 2 tours s'est un exploit impossible à réaliser !

Roland est sauf, et est accompagné de 2 unités de cavalerie,
mais la partie est perdue.
Un cavalier francs est sortie du ravin pour aller se cacher dans les montagnes !

Conclusion de cette partie :

Je crois que nous avons passé un bon moment ludique Benoît et moi-même bien que j'ai beaucoup subi la partie en jouant les francs. La position en hauteur des Vascons et le fait qu'ils soient beaucoup plus nombreux n'a pas joué en ma faveur. Benoît obtient donc une victoire majeure, cependant, ma petite victoire dans la défaite est d'avoir réussi à sauver Roland. L'histoire ne s'est pas totalement réécrite pour une fois...

J'avais fait le choix de tenter d'attaquer autour de mes bagages les unités de Vascons au lieu d'essayer de sortir de suite un maximum de troupes sans combattre... ce n'était peut être pas le meilleur choix !



Les tables de jeu de la bonne pioche !

La ludothèque de la bonne pioche.

A bientôt pour de nouvelles aventures...

samedi 9 avril 2016

[Open The Box] Fallen Eagles, Waterloo 1815 Bicentenary Edition.

Waterloo 1815, la Chute des Aigles est un jeu conçu par Walter Vejdovsky (auteur de la bataille de Paris 1814, Vae Victis n°114) publié par hexasim qui recrée la célèbre bataille au niveau du niveau régiment et du bataillon. Les graphismes sont de Sébastien Brunel (qui a précédemment œuvré sur le jeu "par le feu, le fer et la foi" de Philippe Hardy).

Une couverture originale pour un jeu original.

Le jeu comporte 3 planches de pions pour un total de 440. On trouve également un ordre de bataille pour les français, les anglo-alliés et les prussien pour la journée du 18 Juin 1815. 
Une superbe carte !


La carte fournie mesure 108 par 75 cm (avec un hexagone représentant environ 200 mètres). La boite contient aussi un livret de règle, un livret de jeu (scénarios : Hougoumont, d'Erlon attaque, Plancenoit) et plusieurs aides de jeu bien utiles. Enfin, il y a 16 cartes à jouer permettant de varier les situations de jeu. 

L'ensemble du matériel de jeu.

L'échelle de temps est d'environ une heure par tour et la bataille complète peut être terminé en 5 à 10 heures selon l'auteur. 
 
La 4e de couv'


Selon le site hexasim le jeu "propose une vue détaillée mais jouable de la bataille. L'accent est mis sur le moral, l'attrition et l'engagement des formations (division et corps) au moment opportun, plutôt que sur le chrome tactique. L'ordre de bataille détaillé et l'échelle du jeu permettent aux joueurs d'entrer dans l'action. Le système offre une résolution rapide mais réaliste des combats"

Les pions sont superbes !


Bref, l'offre est attrayante alors qu'en est-il des mécanismes du jeu. Il repose sur une phase d'ordre qui peut être défensif ou géographique, suivi sur la détermination de l'initiative, puis des l'activation des unités et enfin une phase de fin de tour avec un mouvement stratégique sous certains conditions, les mouvements de déroutes sont effectués et les conditions de victoire sont vérifiées.

La victoire est déterminée à la fois par des objectifs de "mort subite" donnés aux deux camps afin de simuler les contraintes historiques pendant l'action, mais aussi par le contrôle d'objectifs et les pertes infligées en fin de partie.

Les pions britanniques.
Les pions français.
L'aide jeu pour identifier les différentes unités.
L'aide de jeu pour donner des ordres géographiques ou défensif.

Un extrait de la règle de jeu.
Un exemple de jeu.
Des cartes tactiques pour introduire de nouvelles situations de jeu.
D'autres cartes tactiques.
La carte en deux parties... on se sent au cœur de la bataille.

En conclusion :

J'ai eu un gros coup de cœur en découvrant les composants du jeu, les pions et la carte. Les mécanismes étant relativement classiques, je pense que la prise en main sera rapide. Enfin, l'ajout de cartes tactiques pour modifier les situations de jeu permet aussi une grande re-jouabilité. Bref, il ne me reste plus qu'a tester ce wargame avec un amateur de l'épopée Napoléonienne...