WarToGame

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La bataille d'Issos (334 av.J.-C) entre Alexandre le Grand et Darius III (mosaïque romaine découverte à Pompéi).

mardi 13 novembre 2018

[PUB GAME] Ouverture du tube Waterloo de Command Post Game.

Je viens de recevoir il y a quelques semaines en provenance directe des states (et via Bertrand) un jeu de Command Post Game intitulé Waterloo. J'avais beaucoup aimé la partie de Marengo que j'avais joué avec Bertrand aka "Corybantes" sur le même système de règles en avril 2018. Aussi, lorsque j'ai eu l'opportunité de commander le module Waterloo a un prix raisonnable (un peu plus d'une centaine d'euros). Je vous propose une rapide ouverture de tube car le contenant n'est pas classiquement une boite mais un tube ! Bonne lecture.

Les unités françaises avec la garde à gauche (dorée)
et la cavalerie (en blanc / rouge).


Regardons rapidement le matériel de ce jeu conçu par Marshall Barrington :

La carte du wargame est issue d'une carte historique.

L'ensemble des pièces du jeu : l'armée Alliées en rouge (en haut à gauche),
les forces prussiennes en gris (au centre à droite) et les français
en bleu (en bas).

Gros plan sur les unités françaises, les commandants (cube)
et les pions de corps d'armée permettant l'activation
des différentes unités (pions en bois ronds).

La garde en réserve de Napoléon (de haut en bas : la cavalerie légère,
la cavalerie lourde, les grenadiers, la jeune garde,
la vielle garde et l'artillerie de garde)

Le corps Anglais de Picton.

Un corps d'armée prussien.

Les dés qui vont résoudre les résultats des combats.

Les chaines pour mesurer les distances de mouvement.
En haut : la chaine de mouvement pour la cavalerie et en bas :
la chaine de mouvement pour l’infanterie et l'artillerie.

Les règles de jeu en version 2.5 à gauche et le livret de bataille à droite.

La qualité du matériel de jeu est assez variable, il va de l'excellent pour la carte et les autocollants à coller sur les pièces en bois, correct pour les livrets de jeu et passable pour les pièces en bois qui sont de mémoire de qualité inférieur à ceux de Marengo. 

Il me reste maintenant à tester le jeu avec Bertrand et pourquoi un troisième joueur car ce wargame se prête au multijoueur. 

A suivre ...

mardi 23 octobre 2018

[Portugal] Centro de Interpretação da História Militar verao 2018.

L'année dernière j'avais découvert un superbe musée militaire au Portugal et plus précisément à Ponte-de-Lima. J'avais regretté de ne pas avoir pris un appareil photo digne de ce nom et je m'étais promis d'y revenir pour faire de bien plus belles photos que la fois précédente. Et bien voici un nouvel article sur le centre d'interprétation de l'histoire militaire de Ponte de Lima au Portugal avec de nouvelles images et illustration. Je vous propose aussi plusieurs passage de l'histoire de cette ville tirée de texte originaux (traduit par mes soins) et visibles dans le musée.

Devant l'entrée du musée se trouve les armes en pierre de l'ancien
quartier de cavalerie de la ville qui se trouvait à l'emplacement
de l'actuelle place de la République de la ville.

Dans la première pièce du musée, on trouve quantité d'épée, sabre etc... assez ancien mais superbement conservé. Le visiteur se voit aussi rappelé que l'histoire de la ville au 15e siècle se confort avec la figure de Dom Leonel de Lima, fils de Fernao Anes de Lima et de Dona Teresa Gomes da Silva, nés en 1403 et 1429 hérita de la fortune de son père à la mort de son frère ainé. Il a participé à toutes les grandes entreprises militaires portugaises du siècle comme de désastre de  l'expédition de Tanger (en 1437), la bataille de Alfarrobeira (en 1449), la conquête d'Alcacer Ceguer (en 1458) et la bataille de Toro (en 1476). Son ascension sociale commença à partir de la bataille d'Alfarrobeira ou il se trouvé à coté du Roi Don Afonso V. En 1464 il a été nommé Alcaide-mor (gardien) du château de Ponte de Lima, ville où avait été élevé son père. En 1476, il fut remercié avec le titre de vice-conte de Vila Nova de Cerveira. Il mourût en 1495 et fut enterré au couvent de Santo Antonio de Ponte de Lima, qu'il a fondé en 1481.


Une très belle dague Portugaise.


Chevalier en armures lors de la bataille de Toro (1476)
contre la Castille. Le poids de l'armure est d'environ 35 kg.


Une épée du XVe siècle.

Une masse d'arme.

Un escalier (aménagé pour les personne à mobilité réduite)
conduit au sous-sol sur une nouvelle pièce avec des reconstitutions plus anciennes

La salle suivante situé en dessous de la précédente nous conduit au 5e siècle à l'époque de la domination des Suéves. Ainsi au début du Ve siècle la péninsule ibérique a été envahis par des peuples germaniques. A l'invasion de 409 suivie la fixation territoriale de ces peuples en 411. 

Au nord-est de la péninsule, la zone correspondant à la l'actuelle Galice et au nord et au centre du Portugal se sont fixé les Suéves, qui ont établi la capitale de leur royaume à Braga. Ces guerriers intrépides maintenirent une relation souvent conflictuelle avec la population locale. Ce royaume fut absorbé par les Visigoths au milieu du VIe siècles.



L'effondrement de la monarchie visigoths avec l'invasion musulmane de 711, ouvra une des périodes les plus obscure de l'histoire du nord-est de la péninsule. Depuis le milieu du IXe siècle les pressions asturiennes ont rendu le contrôle de cet espace à la couronne d'Oviedo. Le domaine du val de Lima partagé entre la Presúria (terre reconquise sur les maures et données aux nobles qui ont participé à cette reconquête) de Tui (ville frontière avec l'Espagne) par Alfonso Betotes (854) et celles de la zone de Braga-Guimaraes, à partir de la décennie de 870. A partir de ce moment les villes se sont multipliées.


Les indigènes pré-romains : à l'ère pré-romaine, les auteurs classiques notamment Pline, considérait que l'actuel Alto-Minho était occupé par le peuplement de deux ethnies distinctes : les Leuni et les Seurbi. Les premiers occupèrent le territoire du Val de Vez jusqu'aux montagnes de Peneda / Castro Laboreiro, et les seconds un espace plus littoral, entre le minho et le lima. A la naissance du rio Lima, aujourd'hui territoire Galicien, se situaient les Limicis, en allant au sud, jusqu'à la rivière Douro, se trouvaient les Bracaris.



L'occupation romaine du Vale de Lima : le premier contact militaire officiel du nord-est de la péninsule avec Rome date de 137 av. JC, quand Décimo Junio Bruto traversa le Lima et atteignit les marges du Minho.

Le fait de la traversée du mytique Lethes (la rivière Lima) reste pour toujours gravée dans l'imaginaire populaire et les victoires remportées par le consul Décimo Junio Bruto sur la Galice lui ont ajouté le nom de Galicien. Suivi la conquête de Cale (Porto) par M. Perpena (en 74 av. JC) et l'expédition maritime de la Corogne par Jules César (en 61 av. JC), puis avec les campagnes d'Auguste contre la Cantabrie et les Asturies (29-19 av. JC), toute l'ibérie fut sous contrôle romain.

Soldats romains.

Le général Portugais Norton do Matos (1867-1955).

Maitre de camp d'un tercio d’infanterie
lors de la guerre de restauration (1640-1668)

La salle des heaumes et des casques : 

Différents heaumes et bassinets de combats du moyen age.


Casque de tournoi.

Le morion, le casque européen en usage aux XVI et XVII siècles.


La carte des places fortes du Portugal entre 1640 et 1663
lors de la guerre de restauration entre le Portugal et l'Espagne.


Plan pour la distribution des couleurs des uniformes
par régiment (loi du 16 mai 1806)

Distribution des couleurs régimentaires à partir de 1809.

Distribution des couleurs pour 1810.

Le plan de distribution des couleurs des différents
régiments portugais pour 1806.

Uniforme vers 1764.

Uniforme du XVIIIe siécle.

Mousquets, matériel d'entretien et de fabrication de balles.


Explication sur le plan des uniformes en 1764.

Pistolet modèle anglais du XVIII
Figures accompagnant le plan des uniformes de l'armée,
approuvé par le décret du 19 mai 1806, représentant chacun
un officier et un soldat des unités militaires.
Les 4 figures en partant de la gauche représentent
le régiment n°9 de Viana de Castelo et 21 de Valença.
Les deux dernières figures à droite représentent deux des unités
de 2ème ligne de la région du Alto Minho en uniforme d’été.
Il s'agit de régiments de miliciens d'Arcos (de Valdevez)
et de Viana (do Castelo). Il s'agit des unités militaires
qui ont recruté à Ponte de Lima des hommes.


Soldat du 12e bataillon de chasseur durant les invasions françaises (de 1811)
avec son fusil Baker. En arrière plan : l'ancien hôpital de Saint Jean de Dieu (1659)
qui fut reconverti en quartier militaire en 1814
et accueilli le 12e bataillon de chasseur jusqu'en 1828.

Les bataillons de chasseurs furent crées en 1806; à l'image des Rifles britanniques, pour servir comme troupe spécialisées durant la guerre de la péninsule. Aux 6 premiers bataillons constitués en 1808, se sont joint 6 autres de plus en 1811, dont l'un deux, le 12e bataillon, qui recruta sa troupe dans la province d'entre Douro et Minho, vint se fixer à Ponte de Lima en 1814 où il se maintint jusqu'en 1828. Ce bataillon participa aux batailles de Badajoz et Salamanque en Espagne pendant la guerre de la peninsule.



Chasseur du 12e bataillon.

La salle de la seconde invasion française du Portugal.

La salle en panoramique.


Détail des ustensiles ordinaires d'un soldat en campagne.

Soldat du régiment de miliciens d'Arcos,
unité qui recruta à Ponte de Lima et fut présente
lors de la défense de la ville contre les soldats français en 1809.
Ce soldat est en pantalon d'été et tient un mousquets anglais
de type Brown Bess India Pattern avec une baïonnette fixée au canon.
Soldat français de la légion du Midi, une des unités d’infanterie
qui attaqua Ponte de Lima. IL est armé d'un mousquet Charleville
modèle 1777 et surmonté d'une baïonnette au canon.

Gravure représentant Ponte de Lima lors de l'invasion
française de 1809. L'attaque de la ville par les troupes napoléoniennes
eu lieu en avril 1809. Elle fut vaillamment ralenti pendant deux jours
par la résistance héroïque des forces et de la population portugaise.


Shako d'un soldat français.

Croix des français dans la montagne de Labruja
sur l'ancienne route de Ponte de Lima à Valença.

Le mannequin représente un soldat capitaine général
des ordonnances dans les engagements français (1809)
de ponte de lima, vêtu de ces propres vétéments
et armé d'un pistolet et d'un mousquet Lazarino (fabriqué à Braga),
à la poursuite d'une colonne française dans le
sierra de Labruja em1809


Lors de la traversée de la municipalité de Ponte de Lima en avril 1809, les soldats français ont volé tout ce qu’ils pouvaient de la population locale et ils en ont assassiné de nombreuses personnes. La liste qui suit a été extraite des notices nécrologiques des archives paroissiales, mais le nombre de décès était beaucoup plus élevé, sans pouvoir être comptabilisé, les archives de plusieurs paroisses ayant été perdues. Beaucoup sont tombés dans la défense de leur maison et de leurs familles, d'autres se sont battus courageusement à l'entrée des Français dans leur village, la barricade de l'Au-delà du Pont ou à la paroisse du Rego de Azal (prés de Ponte de Lima). Mais beaucoup d'autres, sans armes et comprenant des hommes et des femmes âgés, ont été assassinés sans aucune justification.

Plaque commémorative des martyrs de Ponte de Lima lors des invasions françaises.

Shako d'un soldat français tué par la population locale
et retrouvé sur son cadavre, caché sous l'autel de la chapelle
du palais de Calheiros (cession du comte de Calheiros, à titre de dépôt).

Boulet de 4 livres, probablement tirée par la pièce d'artillerie
française qui a attaqué la garnison de l'au-delà du Pont de Ponte de Lima
et trouvée dans le jardin de la maison de l'Antepaço
(cession du Dr. Francisco de Abreu de Lima, sous forme de dépôt).
Canon de mousquet retrouvé à proximité de la Chapelle
de nossa da Senhora da Luz (Rego de Azal près de ponte de Lima),
dans une arche, dont l'un avec la baïonnette fermée
(cession de l'ingénieur Joao Gomes de Abreu de Lima, à titre de dépôt).


Voilà, cette visite du musée militaire de Ponte de Lima se termine sur cette dernière photo qui matérialise le souvenir du passage des troupes de Napoléon dans la région de Ponte de Lima et des faits de guerre de cette époque trouble. C'est toujours avec plaisir que je retourne chaque année dans cette ville et que j'en visite chaque recoin à la recherche des traces du passé.

Musée militaire de Ponte de Lima coté ville.


Alors, à suivre ...